Pelleport

1O LOGEMENTS PLI

Fiche Technique

Maître d'ouvrage

SGIM, Ville de Paris

Programme

10 logements sociaux PLI

Certification:

CERQUAL / HABITAT ET ENVIRONNEMENT

Dates

1996 - Livraison 2000

Adresse:

Rue des Pavillons, Paris 20e

Coût des travaux

1,10 M Euros HT

Surface de l'opération

1 000 m2 SHON

Bureaux d'études

IGEI Ingénierie

Collaborateurs

Massimo Mattiussi, Marc Younan

Entreprise générale

BAFFY

Description

Ce projet de logements se situe dans un quartier étrangement hétérogène tant par son relief, très mouvementé et pouvant offrir des vues surprenantes sur Paris, que par ses constructions. Il s’inscrit sur la parcelle triangulaire d’un carrefour mettant en relation la rue des Pavillons éventrée où subsistent quelques dérisoires reliques du vieux Ménilmontant et la rue de Pelleport qui compose avec ses immeubles de cinq à six étages un corridor homogène et fermé. Ce terrain est enfin bloqué à l’ouest par une barre autistique de dix-sept étages égarée là dans l’effervescence constructive des années soixante-dix.
L’édifice ne s’appuie sur aucun élément particulier du contexte mais se pose comme un agent de liaison pour leur permettre de renouer leur dialogue impossible. Les formes fragmentées renvoient à la découpe des maisonnettes de l’ancien bourg; l’angle est ponctué par un événement pour marquer le carrefour à la manière d’une scénographie borrominienne; la verticalité est signifiée pour accompagner la hauteur réelle et brutale de la masse de béton qui surgit à l’arrière-plan. Les blocs de logements et les tourelles d’escalier et d’ascenseur sont compressés les uns contre les autres, et, dans le même mouvement, les parois autonomes s’exfolient pour produire un effet de profondeur et de transparence, pondérateur dans cet univers de vides et de pleins très franchement opposés.
Reprenant l’anatomie de la fleur avec son pistil et sa corolle, les logements de la première phase s’organisent autour d’un noyau opaque qui renferme placard et salle de bain tandis qu’à la périphérie les fragments de mur pétaloïdes se replient pour diviser l’espace de chaque plateau. Suivant cette logique organiciste, les intérieurs s’orientent «naturellement» par le biais de leurs loggias transformables en jardin d’hiver vers le soleil et la vue. En retrait, et plus associé aux éléments naturels, ceux de la seconde phase cadrent, à travers leur façade-nuage opalescente, les impressions toujours renouvelées de la lumière parisienne sur le paysage urbain.