PALAISEAU

RESIDENCE ETUDIANTE DE 231 LOGEMENTS

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Fiche Technique

Maître d'ouvrage

Batigère

Programme

Résidence étudiante de 231 logements, espaces communs et parkings

Dates

2015

Téléchargement

RDC BAS.pdf,

R+4.pdf,

AXO_FILAIRE.pdf

Description

UN OUVRAGE D’ART
Notre proposition reprend à la lettre la référence au Sambodrome d’Oscar Niemeyer utilisé par les urbanistes pour qualifier le nouvel axe structurant du quartier : une infrastructure sportive - des tribunes - dans laquelle viennent s’insérer les locaux des écoles de samba. Nous avons ainsi considéré cet immeuble de logements comme un ouvrage d’art : un pont autoroutier sur lequel les chambres étudiants viennent s’étager en gradins. Un soulèvement qui permet de libérer visuellement le sol. Ainsi, au-delà de la très forte densité nécessaire au «faire - ville», nous conservons, sous le puissant tablier de ce pont habité, une relation forte à l’horizon, au territoire ancien de culture et de champs…
L’aile en équerre s’élance sur une scansion de gradins plus haute et plus monumentale afin de marquer efficacement l’angle sur l’axe principal. Elle renforcera l’effet héroïque du soulèvement tout en restant dans le registre d’une monumentalité pondérée, en réponse aux opérations savantes et réservées qui constituent le tissu de ce nouveau quartier.

UNE ARCHITECTURE LUDIQUE
Ce qui nous intéresse surtout c’est de raviver la persistance de l’optimisme utopique des années soixante-dix, à des années-lumière de la mélancolie post-moderne des années quatre-vingt et du caractère lisse ou aseptisé des années deux mille…
C’est avec cet enthousiasme en l’avenir que nous avons cherché à dialoguer en proposant une architecture ludique et décomplexée, reprenant l’idée de panneaux de béton préfabriqués, taillés en pointe de diamant, motifs utilisés en haut ou en bas relief selon les rues . Des panneaux qui seront posés en quinconce pour donner aux façade leur rythme gai et syncopé.
Un système de failles amplifiera, de la rue comme de la cour, la préservation de la continuité territoriale, et favorisera la porosité attendu pour le campus .
Quand à l’organisation interne, elle se veut aussi simple qu’un jeu de Lego. Un vaste hall vitré sous les gradins donne accès à des escaliers et des coursives qui desservent les blocs des studios et les appartements partagés.
Tandis que de vaste vides communs, largement ouverts sur l’extérieur, seront aléatoirement dispersés dans la masse du bâtiment comme autant de pièces manquantes.
Imaginer parmi toutes ces pièces intelligentes et rigoureuses, un immeuble qui sache danser et qui nous rappelle d’autres époques plus confiantes et plus ouvertes sur l’avenir comme sur le passé…

FAIRE COMMUNAUTÉ
Nous avons travaillé sur l’élaboration d’un dispositif spatial capable de pondérer l’isolement des futurs pensionnaires, de jeunes célibataires, étudiants ou entrant dans la vie active. Nous avons organisé l’espace autour d’un réseau d’escaliers ouverts, qui zigzague au coeur du bâtiment et s’articule d’ étage en étage aux coursives de desserte des studios pour se constituer à la fois comme lieux de rencontre et de représentation. Plutôt que de rassembler les différents services sur un même plateau nous avons préféré les disséminer autour du réseau des circulations .
Les possibilités de rencontres et d’échanges se diffuseront ainsi dans l’ensemble des circulations qui desserviront efficacement les appartements pour offrir à chacun la possibilité d’être ensemble ou de s’isoler dans le secret de son alcôve.